MW / Accueil / Avis
FILTRES  
  • PAR NOTE
  • PAR GENRE
  • PAR TAGS
Album TOTO XX TOTO
XX (1998)
COLUMBIA
ROCK
4/5
RISING13
11/12/2025
 
175
0 0
En 1998, pour fêter les vingt ans d’existence de Toto, le groupe décide d’offrir un cadeau inespéré à ses nombreux fans. "Toto XX : 1977-1997" est une collection de titres inédits que le groupe considère comme étant un nouvel album plutôt qu’une énième compilation. On y retrouve des compositions de différentes périodes ainsi que quatre titres enregistrés live en 1991 et 1998. L’excellente "Goin' Home" enregistrée lors du retour de Bobby Kimball en 1989 ouvre admirablement l’album. On poursuit dans l’excellence avec "Tale Of A Man" qui date de 1979 et aurait pu, aurait dû figurer sur l’album "Hydra". Un titre tellement efficace que le groupe décida de l’intégrer en deuxième morceau sur la setlist de la tournée de 1999 qui donna l’album live "Livefields". Les trois chansons suivantes qui datent de 1986 et 1987 sont interprétées par Joseph Williams. La reggae "Modern Eyes" et "In A Word" dans le style FM, méritaient de figurer sur l’album "Fahrenheit" en lieu et place du désastreux titre éponyme. "Last Night" est une inédite provenant des sessions d’enregistrement de "The Seventh One" et on se demande comment elle a pu être écarté de l’album final tant ce titre possède toutes les qualités qui auraient pu en faire un tube essentiel de Toto. La superbe "Right Part Of Me" est une chanson datant de 1984 enregistrée lors des sessions de l’album "Isolation". Elle est interprétée par un Bobby Kimball émouvant et par ses cordes et son orchestration aurait très bien pu être écrite pour l’album "IV". C’est dire la beauté de cette composition. Le renvoi par le groupe de Bobby Kimball, alors aux prises avec ses addictions, en a décidé autrement. Un bond en arrière avec l’irrésistible "Mrs Johnson" dont on se demande en l’écoutant pourquoi elle ne figure pas sur le mythique premier album du groupe. Un choix mystérieux qui semble être une des grandes spécialités de Toto au moment de la décision qui va concerner les titres retenus pour la tracklist finale. On ne peut pas en dire autant des dispensables "Miss Sun" et "Love Is A Man’s World". Par contre à l’écoute de la version live de la hard-rock "On The Run" enregistrée en 1991 à Montreux, une seule question me vient à l’esprit. Mais pourquoi donc une version studio de cette pépite incendiaire parmi les plus réussies du groupe ne figure pas sur "Kingdom Of Desire" ? Pour finir, on a droit à trois titres live enregistrés en Afrique du Sud à Johannesburg en 1998 dont l’instrumental "Dave's Gone Skiing" et "Africa" dans une festive version introduite chaleureusement par "Baba Mnumzane" avec des chœurs africains. Cette magnifique collection d’inédits prouve que Toto ne s’est pas moqué de son public en sortant de ses placards un grand nombre de ses pépites qui n’auraient pas démérité en figurant dans les albums officiels du groupe. Bien au contraire.
Album RAINBOW STRANGER IN US ALL RAINBOW
STRANGER IN US ALL (1995)
BMG
HARD ROCK
5/5
RISING13
10/12/2025
 
175
0 0
En 1984, Ritchie Blackmore clôt l'aventure Rainbow pour rejoindre ses anciens comparses de Deep Purple. Après quatre albums au sein du Pourpre Profond, il quitte définitivement le navire en 1993 en plein milieu d'une tournée, fêtant les 25 ans du groupe, plus que houleuse. Il décide alors d'enregistrer en compagnie de musiciens quasi inconnus le huitième et dernier album studio de Rainbow. Grand bien lui a pris. Revigoré et seul maître à bord, il revient aux fondamentaux musicaux de Rainbow avec un album où se marient à merveille la période lyrique, épique du groupe de l'ère Dio et la période plus AOR/FM qui correspond à l'ère Turner. Fort de l'arrivée dans le groupe de l'excellent chanteur Doogie White, l'ombrageux guitariste est éblouissant, son jeu se refait une santé en retrouvant virtuosité et mélodie qui faisait parfois défaut aux dernières productions de Deep Purple, excepté "Slaves and Masters" qui sonnait plus comme un album de Rainbow du fait de la présence de Joe Lynn Turner au chant. À noter sur les crédits de l'album (paroles et chœurs) la présence importante de Candice Night. Présence pas si anodine car à l'issue de la tournée (superbe concert au Transbordeur de Villeurbanne le 30 octobre 1995), Ritchie Blackmore mettra un terme à sa carrière rock et fondera en compagnie de sa dulcinée Candice Night le groupe pop/folk/médiéval Blackmore's Night qui à ce jour compte neuf albums studio à leur actif. Ce remarquable "Stranger In Us All" conclut avec classe et maestria l'aventure musicale de ce majestueux groupe que fût Rainbow.
Album TOTO MINDFIELDS TOTO
MINDFIELDS (1999)
COLUMBIA
A.O.R.
5/5
RISING13
10/12/2025
 
175
0 0
En 1989, Bobby Kimball réintègre brièvement Toto avant que CBS Sony, la maison de disques, n’oblige le groupe à recruter le chanteur Jean-Michel Byron pour l’enregistrement de quatre titres inédits pour la nouvelle compilation intitulée "From Past To Present 1977-1990". Avant cela, Toto a eu le temps d’enregistrer une nouvelle composition avec Bobby Kimball au chant. Cette excellente "Goin' Home" ne paraîtra qu’en 1998 sur l’album "Toto XX : 1977-1997". Un an plus tard, après une tournée anniversaire pour les vingt ans du groupe, Bobby Kimball est à nouveau la voix de Toto. Après le chef-d’œuvre "Kingdom Of Desire" et le superbe "Tambu" enregistrés avec Steve Lukather comme unique chanteur, le groupe se retrouve de nouveau à cinq lorsqu’il retourne en studio pour donner un successeur à "Tambu". Dixième opus studio de Toto, "Mindfields" paraît en 1999. L’album comporte treize nouveaux titres plus un bonus nommé "Spanish Steps of Rome" pour l’édition japonaise. Toto étant décidément un groupe de joyeux farceurs, à sa parution, l’édition standard sans bonus voyait sa tracklist commencer avec "After You've Gone" et se finir avec "Better World (Parts I, II et III)". En 2018, l’intégrale de Toto intitulée "All In 1978-2018" comprend l’ensemble des albums studio de 1978 à 1999 entièrement remastérisé ainsi qu’un album live de 1980 et un album de titres inédits. Pour la sortie de ce coffret, la tracklist de "Mindfields" a été entièrement bouleversée avec le rajout officiel du titre bonus de l’édition japonaise intitulé à présent "Spanish Steps" et le morceau "Better World (Parts I, II et III)" rebaptisé "Better World". Cette nouvelle édition référence est celle dont je vais détailler le contenu. La production minutieuse de l’album orne les chansons d’un son ample, fin, puissant, clair et organique. L’inspiration est multiple, l’interprétation est impériale. Album de retrouvailles, "Mindfields" est une suite polyvalente de musique festive, jouée sans contrainte, sans obligation ni restriction aucune. Le groupe semble heureux d’être à nouveau réuni avec pour seul objectif de s’éclater. Et ça s’entend dès l’entame de l’album. "Cruel", "Mysterious Ways" et "Mindfields" rassurent d’entrée sur l’excellence de la musique. De plus, on retrouve un Bobby Kimball dans une forme vocale éblouissante. L’exemple parfait étant "High Price Of Hate", slow blues en forme de jam qui s’étire sur presque dix minutes où les interventions époustouflantes d’un Steve Lukather en furie répondent à la prestation d’un Bobby Kimball habité comme jamais. L’épatant et groovy "Selfish" nous confirme encore plus que nous sommes bien en présence d’un Toto épanoui de pouvoir jouer en toute quiétude la musique qui lui plait et ce pour le plus grand bonheur du fan heureux que je suis. "No Love" est une semi ballade acoustique efficace avec un harmonica bien venu et un Steve Lukather en grande forme vocale. "Caught In The Balance" est un des morceaux phares de l’album. Un titre comme seul un Toto en état de grâce peut écrire. Intro reggae, riff accrocheur, couplet inspiré, refrain irrésistible et solo somptueux pour un joyau dans la plus pure tradition Toto. Autre registre dans lequel excelle le groupe, la ballade. "Last Love" en est la preuve éclatante avec là encore une chaleureuse performance vocale de Steve Lukather. "Mad About You" est un tube en puissance et serait certainement devenu un classique du groupe s’il avait été écrit à l’époque du "IV" ou de "The Seventh One". Il aurait pu en être de même pour la formidable "One Road", véritable écrin pour la sublime voix de Bobby Kimball. Les pianos de David Paich y sont absolument divins. "Melanie" est une ballade suave à la délicate mélodie portée par le rythme chaloupé de l’impeccable section rythmique Mike Porcaro et Simon Phillips. Une fois encore, la voix chaleureuse de Steve Lukather fait des merveilles. "After You've Gone" est un des très grands moments du disque avec ses sonorités indiennes, ses tablas, son sitar et ses merveilleuses harmonies vocales. L’ombre des Beatles plane sur cette superbe composition. En composant un chef-d’œuvre comme "Better World", Toto nous offre un nouveau morceau de bravoure dont il a le secret en renouant magnifiquement avec ses racines progressives. Un titre majeur du répertoire du groupe. Ce titre qui concluait en beauté l’édition internationale originale est maintenant suivi d’une quatorzième piste. Heureusement que le groupe a enfin décidé d’intégrer dans la tracklist de l’album "Spanish Steps of Rome" qui était le titre bonus de l’édition japonaise. Dorénavant intitulé "Spanish Steps", on se demande comment Toto a pu commettre une telle erreur inexplicable, inexcusable en omettant cette sublime chanson aux accents hispaniques sur laquelle on retrouve avec joie la voix grave de David Paich. C’est aujourd’hui un manquement réparé avec cette édition somptueusement remastérisée, comme le sont les autres albums du coffret "All In 1978-2018", qui nous permet de profiter pleinement et dans des conditions optimales de ce fabuleux "Mindfields" que votre humble serviteur considère comme un nouveau chef-d’œuvre de Toto.
Album ARENA THE THEORY OF MOLECULAR INHERITANCE ARENA
THE THEORY OF MOLECULAR INHERITANCE (2022)
VERGLAS
ROCK PROGRESSIF
5/5
CÉLADRIS
10/12/2025
  0 0
THMI est l'album que j'attends depuis Contagion. Des titres à la croisée de la pop qui rend leur néo prog redoutable d'efficacité. Ça fourmille de bonnes mélodies épurées de grandiloquence inutilement pesantes et de passages accrocheurs très live compatibles. L'album idéal pour faire découvrir Arena avant les méandres légèrement plus exigeantes d'un The Visitor.
Album RPWL STOCK RPWL
STOCK (2003)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
09/12/2025
 
382
0 0
Pas grand chose à ajouter à cette chronique, qui dit l'essentiel sur la position de RPWL et leur choix artistique.

Cet album est effectivement une très forte évocation de la musique de Pink Floyd, avec toutes ses caractéristiques y compris vocales. Pour les amateurs de PF, c'est une joie de sentir les émotions identifiées à ce dinosaure du prog de la vieille école revenir grâce à un groupe bien plus jeune. Toutefois, RPWL sait se détacher de leur modèle et imposer une touche personnelle de grande qualité tout au long de leur oeuvre, ce qui fait que cette galette supporte aisément la comparaison sans pour autant passer pour un vulgaire clone.

Je voudrais mettre l'accent sur la longue suite "Gentle Art of Swimming", le monument de cet album, superbement composée et exécutée, très émouvante, évolutive, dotée pour commencer d'une ambiance quelque peu nostalgique, onirique et vaporeuse guidée par sa structure de claviers en boucle puis continuant par de nombreux breaks de guitare nous faisant partir dans diverses dimensions, pour se poursuivre plus énergiquement à partir de la 8ème minute grâce à un support rythmique monstrueux avec ses plages de délires de batterie furieuse et savamment syncopée, le tout lié par de petites phrases musicales homogènes qui servent de trame de fond.

Pour ma part, ce seul titre aurait justifié l'achat de l'album entier. Il possède un cachet, un niveau et un charisme que je compare à "If We Must Be Apart" de Bearfish ou bien "What Have We Sown" de Pinneaple Thief. Oui, rien moins que ça !

Le reste de l'album est à l'avenant : charmeur, prenant, puissant, fascinant. je recommande aussi de se pencher sur les paroles. 44 minutes de plaisir oppressant, oxymore qui ne rend pas suffisamment justice à cette très belle réalisation.

Album RAINBOW BENT OUT OF SHAPE RAINBOW
BENT OUT OF SHAPE (1983)
POLYDOR
HARD ROCK
5/5
RISING13
09/12/2025
 
175
0 0
Septième album studio et dernier de l'ère Turner, "Bent out of Shape" marque l'apogée de la période AOR/FM de Rainbow. Chuck Bürgi remplace Bobby Rondinelli à la batterie. La superbe production est assurée à nouveau par Roger Glover. Ritchie Blackmore et Joe Lynn Turner qui signent la majorité des titres sont au sommet de leur art. Leur association atteint un degré de perfection rare. Toutes les compositions sont des modèles de mélodies raffinées, d'arrangements classieux sans oublier l'énergie qui rappelle que Rainbow est avant tout un immense groupe de hard-rock. "Stranded" ouvre l'album avec efficacité. Le ton est donné, le riff entêtant et la mélodie chant enivrante. "Can't let you go" est un écrin de choix qui met en valeur un Joe Lynn Turner impérial. "Fool for the Night" est un titre enlevé où la section rythmique fait des merveilles. "Fire Dance" est une bombe traversée par une partie solo phénoménale. Puis vient la superbe "Anybody There", le premier instrumental de l'album où la guitare de Ritchie Blackmore se fait tendre, mélancolique et bouleversante. "Desperate Heart" et "Street of Dreams" sont deux tubes en puissance portés par des couplets/refrains imparables. "Drinking with the Devil" et "Make your Move" rappellent la facette hard rock du groupe. "Snowman", deuxième instrumental, est une adaptation du titre "Walking in the Air" de Howard Blake. Un titre planant, progressif où les synthés ont la part belle tandis que Ritchie Blackmore nous gratifie d'un solo magistral. Ce somptueux "Bent out of Shape" n'aura malheureusement pas de suite. En 1984, soit onze ans après leur séparation, Ritchie Blackmore, Roger Glover, Jon Lord, Ian Gillan et Ian Paice enregistrent "Perfect Strangers" et actent le grand retour du Deep Purple Mark II. En l'espace de neuf ans et sept albums studio magnifiques, dont certains sont devenus des monuments du genre, Ritchie Blackmore aura réussi à installer son Rainbow au firmament. Il retrouvera la voie de l'arc en ciel en 1995 pour un huitième et dernier album remarquable.
 
PAGE / 997
 
Haut de page
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025