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Après les longs et terribles errements du groupe, qui finissait de nous désespérer avec "Pleasure & Pain", et faisant suite au relativement banal Live "Detours", voilà qu’apparaît cet album au nom évocateur et au graphisme familier. Nous avons du être nombreux à avoir la main qui tremble lorsqu'on a saisi ce CD dans les bacs pour en faire l'acquisition ! Mais dès la première écoute, un énorme soulagement fait place à un plaisir non feint, qui se renouvellera lors des suivantes. Saga est de retour, avec énergie et brillance.
La première chanson "Remember when" joue avec nous par le rappel malicieux dans son texte de quelques titres phares de leur période la plus faste :
Do you remember when I said "Don't be Late !"
How would you know then just how long I'd wait ?
Now it's time to turn another page
This year my gift is Y2K
C'est très clairement un message personnel adressé aux fans déçus pour leur signifier que le groupe se reprend et va repartir sur de bonnes bases. Le « cadeau », c’est bel et bien cet album qui tient allègrement ses promesses. Cette première plage annonce la couleur et la suite le confirme.
Les titres s’enchaînent avec le même enthousiasme et la même énergie qui avait comblé nos sens 15 ans auparavant. Ils ont non seulement repris la main, mais sont remontés en selle avec une capacité de renouvellement et de modernisation qui fait le plaisir de la dégustation de cette galette dans son entier. Pas de creux, pas de moment de relâchement. On alterne entre le rock et le slow dans un type d’écriture qui reste attaché aux valeurs du progressif, sans titres longs mais avec des breaks inventifs typiques de ce groupe. Le morceau final, aérien et très « Floydien », clôture avec bonheur cet album qui a de quoi ravir le plus contrarié des fans déçus.
C’est du bon Saga, et par moments de l’excellent, avec nombre de morceaux d’une puissante très satisfaisante, mêlant technique, virtuosité et compositions léchées à la note près. Le chant est toujours au même niveau, complètement irréprochable. Cet album fait preuve d’une variété créatrice qui n’empêche pas une homogénéité et une inventivité mélodique qui sont un ravissement. Voilà 49 minutes de bonheur et de réconciliation avec un groupe qui a retrouvé son identité, son timbre, sa sonorité et sa qualité d'écriture. C’est un soulagement et un espoir pour la suite.
Avec en plus une production de qualité qui donne un excellent positionnement spatial à tous les instruments, cet album vient à point pour soulager les frustrations des amateurs confirmés de ce groupe, juste avant de devoir affronter ce nouveau millénaire qui s’annonce, avec les misères que l’ont sait...
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Un album "Fantastically Wrong" que je suis incapable d'écouter à nouveau, Il aurait du s'appeler "Pain & Pain", c'eut été plus conforme à la forte impression qu'il dégage. Il n'y a pas grand chose à en tirer à part un déplaisir énorme dont la médiocrité de "You're Not Alone 97", reprise d'un titre phare de leur période bénie, soigneusement saccagé.
"Sans doute leur plus mauvaise production, indécise, erratique, parfois carrément fade. La pochette est d'un franc mauvais goût." C'est ce que je disais de "Indelibly Stamped", le deuxième album de Supertramp, et ça vaut entièrement pour cet album douteux que Saga a pondu en 1997. Après 28 ans, je maintiens mon avis.
Dès la première écoute, je m'étais retrouvé hagard, en me demandant si je n'avais pas acheté par erreur le CD d'un groupe homonyme mais d'un genre complètement différent comme il existe parfois (comme pour Hipgnosis ou Unicorn, par exemple). Après l'extrême foisonnement de Generation 13, tomber sur cette galette indigeste farçie aux gravillons fait mal aux dents ! Mais qu'est-ce qui leur a pris de faire naitre un titre comme "Where's my Money", indigeste et insupportablement agressif ? Le reste est à l'avenant, mauvaix, insipide, décousu. "Gonna give" possède une rythmique au beat fatiguant qui le rend très moyen. "Fantastically" ne réalise manifestement pas ses ambitions malgré ses 6 minutes de dévellopement et sa structure faite d'une lente indroduction suivie de mouvements très différents entrecoupés de breaks, où la batterie mise très en avant finit par vous filer la migraine. "Pleasure" est carrément une caricature, un malheureux auto-plagiat à la guitare folk hispanisante où même le chant me parait pénible.
Les deux ou trois titres qui pourraient tenter de sortir de ce trou sans fond (comme "How do you feel" ou "Welcome to the Zoo" grace à ses riffs incisifs) sont finalement repoussants par effet de contamination.
Seul "Heaven can Wait" est conforme au style du groupe tel qu'on l'apprécie, un morceau de bravoure qui surnage dans ce cloaque. Il sera écoutable dans ses versions Live de façon à éviter de poser les doigts sur cet album qui fait partie de "l'enfer" des discothèques.
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Je suis plus qu'étonné de voir la sévérité et la déconsidération appliquées à cet album. Ma perception est presque diamétralement opposée. Je le trouve largement meilleur que ce qui en est dit dans cette chronique. Ce dont je peux convenir, c'est que la coloration sonore est effectivement très typée "de son temps". La présence de rythmique électronique est un peu dérangeante à la première écoute. Pour autant ça ne le condamne pas à s'enfouir sous des tonnes de poussière. Oui, c'est vrai, ce n'est plus du Saga au progressif très personnel et somptueux. On est en 1989, certains effets de mode ont une puissante difficile à contourner. A part pour les connaisseurs, le prog-rock est ringard et enterré. D'où peut-être cette sévérité de certains fans à l'arrivée de cette galette...
Ca reste pourtant un album typique de ce qu'ils savent faire et l'ensemble est cohérent avec la manière de jouer et l'interprétation qu'ils ont montré précédemment. On reste bien dans "le style Saga" avec ce son reconnaissable immédiatement, ce parfum qui est leur marqueur, celui qui porte le succés des précédents. L'écriture est manifestement travaillée. La coordination entre les deux frères reste remarquable et jouissive, entre riffs virtuoses et nappes de claviers au style et à la texture inimitables. La guitare est nettement mise en avant dans tous les titres. D'ailleurs, je trouve le son de celle-ci particulièrement acéré tout au long de l'album. La rythmique reste puissante et porte l'ensemble malgré un aspect légèrement stéréotypé, peut-être ringardisé par ses 35 d'âge.
Cet album de Saga contient une énergie à revendre, que d'autres de leurs albums n'ont pas. Certains titres sont particulièrement entrainants, ce qui n'a pas à être péjoratif. C'est "Odd Man Out" que je trouve le plus attrayant, sa précision, sa composition ciselée et le thème abordé avec soin font la force de ce titre accrocheur et touchant. "I do I look" est tout aussi intéressant, plein de pêche, avec une structure complexe faite de break et de solo. En fait, c'est à partir de "The nineties" que la vigueur de l'album diminue et que l'intérêt baisse un peu. "Giant" n'est effectivement pas la meilleure façon de finir cet opus. je crois que ce qui est déroutant dans cet album, c'est qu'il est difficile de le classer : plus dans le progressif, pas vraiment de l'AOR, mais pas du "pop" non plus. Une sorte de virage identitaire mal défini, dont les changements de lineup et sa réduction portent la responsabilité. Néanmoins, le son est bon et cet album ne dépare pas dans leur discographie. Cela peut aussi rendre leur musique un peu plus accessible pour une audience élargie.
D'ailleurs, à propos du son, il faut remarquer que la production est remarquable : incisive, brillante, claquante. C'est hélas ce qui est absent des 5 premiers de leur discographie, leurs meilleurs opus de tout temps.
C'est un album que j'écoute à l'occasion avec toujours autant de plaisir et qui mérite de rester avec ses semblables que le groupe a produit à ses débuts.
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Franchement, belle surprise. Dès les premières minutes, on sent que le trio de barbus revient à ce qui faisait l’ADN des débuts : un blues-rock rugueux, simple, honnête — sans maquillage. Il y a un côté “retour au garage” qui fait vraiment plaisir, comme si ils s’étaient rappelés que c’est dans la crasse et la sueur que leur son est né.
La production reste propre, mais sans excès. Les riffs sont lourds, gras, parfois carrément swamp-rock, et ça fonctionne à merveille.
Petite mention spéciale pour la ballade “Over You”, qui apporte une respiration bienvenue au milieu de l’album : c’est touchant sans être sirupeux, et ça montre que le groupe peut encore jouer sur la corde émotionnelle sans tomber dans le cliché.
Globalement, Futura donne l’impression que ZZ Top assume pleinement son héritage, en laissant de côté les expérimentations synthétiques ou les tentatives trop “modernes”.
Ce n’est pas un coup marketing, c’est un retour aux sources sincère, et on le ressent à chaque morceau.
Bref : un album qui plaira à ceux qui aiment l’odeur de l’huile et de la poussière, et qui attendaient justement que le trio retrouve cet esprit originel.
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Voilà un bien beau voyage musical que nous propose Circu5, un rock tantôt percutant, tantôt aérien, teinté de prog, bref ça fonctionne à merveille !! La ligne de chant est toujours juste, il nous embarque très facilement, et cette guitare électrique à tellement de choses à nous raconter , j'adore!! Des solos hyper mélodiques sans surenchère, très très bon. Le groupe à une sonorité bien particulière, une vraie signature pour moi. Dès le premier morceau on remarque cette couleur musicale, dans le deuxième on mesure l'étendue de la palette artistique du groupe, le 3 ème un hit hyper agréable et mélodieux... Bref le voyage continue, avec à chaque fois des surprises, un album à écouter absolument, pour ma part j'ai du mal à m'en détacher.
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Un album dispensable que j'écoute "rarement" mais avec un certain plaisir pourtant.... bizarre comme parfois les goûts et les couleurs ne s'inventent pas mais se ressentent !
Aucun titre n'est à la hauteur de ceux des 3 premiers albums et pourtant ...
Que dire du rôle majeur de BJ Wilson qui relève chaque morceau et en fait un titre jamais passable.
Le titre "Song for a dreamer" est pour moi le sommet de l'album pour son ambiance glauque et sa guitare pleureuse. The Edge avec U2 l'a parfois approché
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