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Le deuxième album des Flower Kings, "Retropolis", fait partie des albums les plus controversés dans la discographie des Suédois. Beaucoup lui reprochent de copier les grands anciens que sont Genesis, Yes et ELP. Certes, The Flower Kings est probablement de tous les groupes de progressif qui ont vu le jour post 90 celui qui perpétue le plus fidèlement le rock progressif des années 70, et sa musique globalement solaire l’apparente de très près à Yes, mais c’est tout. Le groupe a une personnalité qui lui est propre, une signature aisément reconnaissable qui ne peuvent en rien être assimilées à un quelconque copiage/clonage. D’autres trouvent à l’album un certain manque d’inspiration, une qualité inférieure au niveau habituel. Là, le subjectif est à l’œuvre et il est difficile de contester ce qui relève du goût personnel. En quoi une mélodie est-elle plus ou moins réussie qu’une autre, voilà qui est compliqué à définir, et les nombreux arguments des "pour" et des "contre" sur cet album prouvent que chacun avec sa sensibilité a sa propre opinion sur le sujet.
Cependant, et quel que soit le plaisir plus ou moins marqué que chacun trouvera à l’écoute de "Retropolis" selon ses goûts personnels, on ne peut pas retirer à l’album la grande variété musicale qu’il offre ni au groupe ses qualités d’interprétation et le soin qu’il apporte à ses compositions. Sur les onze titres du disque, on dénombre une intro expérimentale, cinq instrumentaux, trois epics progressifs, trois autres titres au format chanson, de nombreux samples (balle de ping-pong, vagues, aboiements…) contribuant à installer des ambiances dans la pure tradition progressive, une belle balance entre guitares et claviers, une section rythmique au top insufflant le relief nécessaire et des incursions de saxophone toujours efficaces et bienvenues. Autant dire que l’auditeur ne s’ennuie pas et que dans toute cette variété, il trouvera forcément de quoi se faire plaisir.
Certes, tout n’est pas égal. A titre personnel, je n’ai pas trouvé un grand intérêt au bruit de la balle de ping-pong de ‘Rythm of Life’, ‘Retropolis’ me semble un peu décousu (mais le solo quasi-hendrixien du début est des plus surprenants venant de Stolt), ‘Silent Sorrow’ et ‘Retropolis by Night’ (l’un des trois titres signés Bodin) ont des mélodies passe-partout moult fois entendues et aussitôt oubliées. Mais ‘Rythm of the Sea’ est une très belle ballade qui convient parfaitement au timbre de Stolt, les harmonies vocales de ‘There is More to this World’ me filent le frisson (Hasse Fröberg, absent de l’album précédent, entame une collaboration fructueuse qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui), ‘The Melting Pot’ le bien nommé mélange avec bonheur harmonies jazz, touches orientales et hymnes folkloriques et ‘The Judas Kiss’ adopte une tonalité sombre et inquiétante assez rare pour le groupe.
Bref, si l’album n’est pas parfait, il propose suffisamment de mélodies variées et de qualité, pimentées de surcroît de petites surprises originales, pour satisfaire des auditeurs même exigeants. Et, avec trente ans de recul, il s’avère une valeur sûre de la discographie de The Flower Kings.
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Dès son premier album, The Flower Kings montre l’immensité de son talent et place la barre très haut. "Back in the World of Adventures" est un résumé des nombreuses qualités du groupe mais laisse aussi pointer sa principale faiblesse, cette propension à s’étaler parfois plus que nécessaire. Car il est dur de garder captif l’auditeur durant les 71 minutes de l’album (une durée pourtant plutôt courte en regard du reste de la discographie du groupe), l’attention de celui-ci pouvant se diluer sur les passages les moins accrocheurs.
Fort heureusement, ce premier disque en contient fort peu. Sa première partie est un condensé d’inspiration, de musicalité, de virtuosité et de diversité. Après un premier epic, ‘World of Adventures’, qui est l’archétype de ce que recherche l’amateur de rock progressif avec ses nombreux changements de thèmes et de rythmes, son alternance de parties chantées et instrumentales et sa grande richesse niveau instruments, The Flower Kings enchaîne avec un premier instrumental (l’album en contient cinq) qui commence comme une marche gaie, se poursuit par une musique contemplative façon Tangerine Dream et se conclut sur un solo acoustique et cosy, puis passe à un titre très enlevé, très rock, à la basse grondante, suivi d’une jolie chanson douce puis d’un second instrumental jazzy contenant une belle improvisation au sax. Cinq titres, cinq ambiances, cinq univers, The Flower Kings a bien retenu les leçons des maîtres du progressif des années 70 en explorant tous les styles musicaux à sa portée.
La seconde moitié, de ‘Theme from a Hero’ à ‘The Wonder Wheel’, continue dans la même veine sans réussir toutefois à conserver l’intensité de ce qui l’a précédée et il faut attendre le deuxième epic progressif, ‘Big Puzzle’, pour retrouver un peu de l’enthousiasme du début grâce à ses parties chantées compensant un pont instrumental un peu terne.
Malgré cette légère baisse de forme dans sa deuxième partie, "Back in the World of Adventures" est un album très réussi démontrant d’emblée tout le savoir-faire et la maîtrise instrumentale de The Flower Kings.
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Un album génial que je ne me lasse pas d’écouter. Il est très guitare et bien sûr moins varié que le précédent » le ver est dans le fruit » qui était un double. Ce dernier était aussi une référence en terme de mixage et de spatialisation. On en est pas loin avec Coma. Une pochette à tomber aussi…. NEMO nous manque !
Un dernier grand album avec un titre d’ouverture et un final grandiose. Chapeau bas.
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Je n'ai pas accroché à ce nouvel opus de Beardfish. Je n'y ai hélas pas trouvé la "beauté" évoqué par le chroniqueur, au contraire je trouve les compositions un peu datées et sans beaucoup d'intérêt. Alors peu être ce son et ces compositions très '70 participe d'un objectif assumé, mais pour moi ça ne passe pas. Seul "In the autumn" tire son épingle du jeu mais c'est bien peu.
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8 ans après, Innerspace nous revient avec un très attendu nouvel opus. D'entrée, Innerspace nous sort une claque métal monumentale : accrochez bien votre ceinture, car le titre ne décélère qu'à la toute fin pour laisser place à la première partie toute en douceur de Dying Dream, avant que la seconde partie remette le turbo pour un titre très réussi. Mais c'est ensuite que le bât blesse : Simple Mirror est une chanson métal bien exécutée mais sans attrait, suivi d'un Kyrie sirupeux et totalement déplacé. Après un We Are One de meilleure facture, on revient avec un titre mélodique en diable, le genre de titre auquel Innerspace nous avait habitué même si la signature reste très (trop à mon goût) présente. In Fine termine l'album en douceur, même si un petit solo néo-prog aurait agrémenté une fin qui tire en longueur.
Au final, un avis très mitigé sur cet album. Il faut dire que l'album Rise, mon préféré haut la main de 2017 et que je réécoute régulièrement, avait mis la barre tellement haut. Le mur de son est top élevé et Phil Burton force trop souvent sur sa voix, ce qui rend du coup plus rugueuse, plus agressive sa coloration naturellement rocailleuse.
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"Dot", le précédent album de Karmakanic, m'avait littéralement enchanté. C'est donc avec un intérêt certain que j'ai jeté une oreille sur "Transmutation", surtout après une attente de huit ans.
"Transmutation" a de solides arguments pour plaire à tout amateur de rock progressif mais affiche quelques limites que je n'ai pas ressenties chez son prédécesseur. Commençons l'analyse par celles-ci. Tout d'abord, 'Cosmic Love' détonne avec sa mélodie pop assez quelconque et ses voix trafiquées. L'album n'aurait pas souffert d'être amputé de ce titre. Ensuite, comme cela est justement pointé du doigt dans la chronique d'Abaddon, l'epic 'Transmutation' n'est pas vraiment réussi. Le morceau se découpe grosso modo en trois parties. Les 6 premières minutes et les 4 dernières donnent dans un rock progressif assez convenu. Rien de rédhibitoire, mais rien d'exaltant non plus, du prog moult fois entendu. Entre les deux, une longue digression majoritairement instrumentale et jazzy, dont la première partie, où un piano puis un chant féminin occupent tour à tour l'avant-scène, s'avère particulièrement intéressante et agréable alors que la seconde déroule un instrumental plus chaotique et moins séduisant où guitares et percussions sont en roue libre. Le tout manque de liant et de moments forts pour réellement convaincre, même si l'écoute n'a rien de vraiment désagréable.
Le reste de l'album retrouve le niveau de "Dot", se partageant entre prog dynamique ou plus mélancolique mais toujours admirablement interprété, prenant et souvent poignant. Mention spéciale en ce qui me concerne pour l'excellent 'All That Glitters is not Gold' magnifiquement mis en valeur par la présence de l'accordéon et du saxophone.
Si ce nouvel album n'atteint pas pour moi les sommets de son prédécesseur, il demeure néanmoins un bon album de rock progressif démontrant le savoir-faire de Jonas Reingold.
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