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Album YES THE QUEST YES
THE QUEST (2021)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
3/5
LONEWOLF1300
03/05/2024
 
292
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Avoir un "vrai" nouvel album de YES devenait de plus en plus improbable. Donc il fallait l'accueillir avec bonne grace. Bien installé pour une écoute attentive, on se découvre impatient voire exigeant. Et c'est là que ça coince un peu.... Cette galette se découvre peu à peu et une fois la première écoute finie, on se dit qu'elle est pour le moins homogène, relativement plaisante. Mais "plaisante", quand on écoute du YES, ce n'est pas assez.

Des morceaux dans l'ensemble assez lisses, convenus, qui ne surprennent pas. Je n'irais pas jusqu'à dire "soporifiques" ou ennuyeux. C'est bien fait, bien écrit, bien construit, il règne un petit charme très bucolique. La production est impeccable, il faut aussi le noter. Mais ça manque terriblement de peps, de ruptures, d'audaces et d'envolées lyriques. Une forme de "easy listening", un YES devenu "soft" et quelque peu commercial, qui n'est effectivement pas du gout des fans purs et durs, mais qui n'est pas non plus à la hauteur par exemple d'un 90125.

Ca manque d'énergie, de folie, de créativité. Batterie peu inventive, c'est plutôt la basse qui fournit le plus beau de la rythmique. Ca peut être en partie la raison de cette sensation de manque. Cependant, c'est une question de caractère. Là, on a bel et bien un album qui se veut facile à aborder, facile à écouter, sans prétentions prog-rock, sans manifestations emphatiques. C'est de la "jolie musique", mais cette formulation faite ici et dans ce cadre frise le dénigrement. Hélas un peu fondé. Ca manque de profondeur et de sophistication.

"Leave Well Alone" est le titre qui soutient toute l'oeuvre à bout de bras avec "A Living Island", et dans une moindre mesure "The Ice Bridge" et "Dare to Know". L'ensemble des autres titres restant campés un large cran en-dessous, voire carrément en creux. Les bonus, chose dont globalement j'apprécie assez peu le principe, sont tout bonnement dispensables.

Disons que c'est frais et pétillant, agréable en bouche mais sans touche de fond ni persistance. il y a de beaux moments, du talent dans l'exécution comme toujours, notamment avec les guitares qui se voient attribuer une belle part (la basse, particulièrement stratégique dans le feeling que laisse cet album). Les parties vocales sont très réussies, notamment par leur proximité avec la tessiture de "l'autre" Jon (le vrai !). Mais dans l'ensemble, on garde l'impression qu'ils sont passés à côté de quelque chose de plus poignant.

Pour conclure, je me garderais d'affirmer que cet album est mauvaix. Ce n'est pas le cas. Mais je crois pouvoir soutenir qu'il n'est pas nécessaire dans une discographie de YES, qui a vu beaucoup mieux que ça.

Album AYREON THE FINAL EXPERIMENT AYREON
THE FINAL EXPERIMENT (1995)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
4/5
PICSO
10/04/2024
 
219
0 1
La première pierre de l’édifice colossal de l’œuvre d’Ayreon et de Lucassen… cet album est loin d’être parfait mais n’en reste pas moins de grande qualité avec des sonorités et une ambiance, une histoire propre au style du super groupe ! Je suis personnellement toujours transporté par la voix d’Ed Reekers et par les claviers toujours inspirés. Un premier album qui augure l’excellence à venir…
Album BIG BIG TRAIN THE LIKES OF US BIG BIG TRAIN
THE LIKES OF US (2024)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
4/5
CORTO1809
28/03/2024
  0 3
La mort de David Longdon aurait pu sonner le glas de Big Big Train. Le chant tient souvent une place particulière au sein d’un groupe et le timbre du chanteur, pour peu qu’il ait un peu de caractère, est souvent un point de repère essentiel pour l’auditeur. La voix de David Longdon, chargée d’une délicieuse mélancolie, était donc un marqueur fort du groupe britannique.

Ce n’était donc pas une mince affaire de prendre la relève pour Alberto Bravin qui, au sein de PFM, n’assurait pas le rôle de lead singer, n’intervenant qu’en appoint de Franz Di Cioccio. Disons tout de suite que, dans un style différent de son prédécesseur, il s’en tire à merveille. Son timbre colle parfaitement au style de Big Big Train, le groupe n’a pas commis d’erreur de casting en recrutant l’Italien.

Les compositions ont toujours ce sens de la mélodie qui fait mouche, que ce soit sur les formats courts de titres pop-rock à l’attrait immédiat ou plus longs en forme de suites progressives parfaitement fluides. Les premiers titres ont une saveur toute génésienne particulièrement réussie, mariant admirablement les passages bucoliques et plus nerveux. Il y a même un peu du Tarkus d’ELP lorsque le rythme s’emballe sur "Beneath The Masts". La seconde partie de l’album baigne dans un progressif plus contemporain mais toujours de grande qualité. L’album est moins linéaire, plus contrasté que certaines des dernières productions de Big Big Train, évitant toute sensation de lassitude.

Inspiration haut de gamme et exécution impeccable sont les deux atouts de "The Likes of Us" qui réjouira tout amateur de progressif symphonique pour de nombreuses écoutes.

Album KAIPA IN THE WAKE OF EVOLUTION KAIPA
IN THE WAKE OF EVOLUTION (2010)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
19/02/2024
 
292
0 0
2ème album de ma découverte très récente de Kaipa. Je continue à trouver que ce groupe décoiffe !

Tellement riches dans leurs compositions, leurs harmonies, leurs différents styles et leurs arrangements instrumentaux qu'ils ne vous laissent aucun répit à l'écoute. Pas de pause, pas de creux, pas de moments qui molissent. Leur créativité et leur sensibilité symphonique impressionnent tant elles sont fantastiques. Cet album est majoritairement instrumental, bien que le chant apparaisse suffisamment pour faire remarquer sa grande qualité, tant la voix masculine que féminine.

Leur capacité à juxtaposer les genres sans heurts est un ravissement. Cet album fait encore la preuve de leur originalité créatrice. Le tout avec une forte propension à multiplier les morceaux de plus de 10 minutes, ce qui permet d'exploiter au mieux leurs différents talents et de laisser les thèmes musicaux les plus échevelés se développer jusqu'à leur pleine maturité. Du coup, c'est une avalanche de pépites qui se succédent sans cesser de vous surprendre.

C'est un peu comme l'auberge espagnole : on finit par y entendre tout ce qu'on porte déjà en soi comme sources d'inspiration prog-rock. C'est ainsi que je détecte Yes, un peu de Mike Oldfield, Byork, King Crimson, Queen, Genesis, certes un peu de Flower Kings mais en moins fleuri, parfois du National Health notamment pour les tronçons jazz-fusion, jusqu'à The Corrs (!) pour l'influence folk nettement présente par moments. Les claviers sonnent très "prog-rock américain" (Happy the Man, National Health, Spock's Beard), avec cette contre-voix de la main gauche en face du jeu de la main droite.

Et cette basse omniprésente ! Sonore et virile, elle ponctue, elle caresse, elle soulève, elle emmène, elle précipite, en accompagnement d'une batterie pleine de ressources. Ce duo est particulièrement remarquable dans "Arcs of Sound", un morceau péchu mais velouté, rythmé en diable et pourtant suave comme un petit rosé de Provence frais, ciselé comme un bijou et plein de paillettes sonores. Si on y ajoute le mariage très réussi des voix dans un usage assez décalé, on obtient un petit chef-d'oeuvre. Un vrai régal !

"Smoke..." est un titre où le chanteur devient carrément Freddy Mercury ! Même voix, même phrasé, même style, mêmes montées en régime. Cette voix collée sur un titre plutôt orienté "jazz-fusion-rock", ça surprend ! Ca n'empêche aucunement d'en faire un très agréable cocktail.

Un album plein de bonnes surprises, de variations de style et de rythme, de trouvailles fascinantes ("Electric Power..." est un must !), avec une patate, une énergie sans artifices qui vous colle au plafond tout au long de l'écoute.

Un groupe qui me laisse encore l'impression qu'il est un OVNI à accueillir avec le plus grand soin. Il mérite d'être porté au Pinacle aux côtés des plus grands noms.

Album MORSE, PORTNOY & GEORGE COVER TO COVER MORSE, PORTNOY & GEORGE
COVER TO COVER (2006)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK
4/5
CORTO1809
02/08/2023
  0 0
Neal Morse est un artiste de grand talent qui a plusieurs cordes à son arc. D’un côté, c’est l’un des meilleurs compositeurs et interprètes de rock progressif depuis de nombreuses années. Que ce soit au sein de groupes tels Spock’s Beard, Transatlantic ou Flying Colors ou en solo, l’homme a un style caractéristique qui permet de l’identifier au premier coup d’oreille et délivre toujours des albums de grande qualité que ce soit pour leurs compositions ou leur interprétation.

En parallèle, Neal Morse revient régulièrement à des choses plus simples, délivrant épisodiquement en solo ou au sein de collaborations avec D’Virgilio et Jennings ("Troïka") ou Portnoy et George (le présent album et ses successeurs) des disques de pop/rock sans aucune prétention progressive.

Il convient donc d’aborder ces albums comme tels. S’attendre à un nouveau sommet du rock progressif ne peut qu’engendrer une cruelle déception, telle que l’ont ressentie les chroniqueurs m’ayant précédé. Mais si l’on ne déforme pas son appréciation par le filtre de ce prisme subjectif, force est de reconnaître que Neal Morse est aussi talentueux comme compositeur et interprète d’un rock "basique" que comme celui d’un rock progressif.

Concernant ce "Cover to Cover", il n’est bien évidemment pas question de talent de compositeur puisqu’il s’agit d’un album de reprises, reprises très fidèles aux originaux, un parti pris dont Morse ne s’écarte jamais tant dans ses collaborations avec Portnoy et George qu’au sein de Transatlantic. Mais l’interprétation est sans faille et ressemble parfois de façon hallucinante aux titres d’origine. "Cover to Cover" n’est rien d’autre qu’un album de reprises, mais remarquablement exécuté. La qualité intrinsèque des titres fait le reste et l’on passe un excellent moment à écouter ces madeleines de Proust.

Album MAGELLAN SYMPHONY FOR A MISANTHROPE MAGELLAN
SYMPHONY FOR A MISANTHROPE (2005)
INSIDEOUT MUSIC
ROCK PROGRESSIF
5/5
LONEWOLF1300
05/07/2023
 
292
0 0
Un album qui m'a surpris dès la première écoute, car je le trouve notablement plus accessible que les précédents. Plus structuré aussi, d'une certaine manière plus mature. Moins jouissivement touffu, donc moins exigeant, mais tout autant riche, varié et puissant. Attention, il ne s'est pas agit de sombrer dans la facilité, loin de là. Mais cet album est moins déroutant lors de la toute première écoute. Magellan semble ici avoir laissé de côté l'image débridée et "juvénile" qui présidait dans les albums précédents pour entrer dans une phase de sophistication soigneusement étudiée. Les compositions sont ciselées finement, les titres sont batis au cordeau, et le sujets abordés sont souvent assez sérieux et sombres. Mention spéciale pour "Every Bullet Needs Blood" qui évoque l'hypocrisie américaine, capable de marier la NRA et la religion...

Je désapprouve les qualificatifs appliqués à une musique qui répond à des prétentions légitimes des musiciens l'ayant composée. Est-ce prétentieux de leur part pour autant ? Aurait-on dit à Wagner, Carl Orff ou Bach qu'ils étaient mégalos ? C'est inapproprié, ça ne dit rien de la musique elle-même. Idem pour les considérations sur les supposées longueurs de certaines plages. Disons que je suis de ceux qui reprennent deux fois du dessert s'il est bon, peut me chaut que ça ne se fasse pas. Personnellement, j'éprouve une grande sympathie pour "Cranium Reef Suite" et son foisonnement musical, surtout après en avoir soigneusement observé les paroles. Je trouve ce titre fascinant. Le poids énorme de la ligne rythmique est quasiment hypnotique.

Seule compte l'effet de la musique, ce qu'elle procure, ce qu'elle fait éprouver, ce qu'elle apporte. En ce qui concerne Magellan en général, et cet album en particulier, la matière est riche, le talent est là dans l'écriture, la composition et l'exécution. Il faut toujours plusieurs écoutes pour dénicher tous les petits détails qui nous échappent sans cesse. Il y a toujours quantité de trouvailles qui vous laisseront pantois et ému, pour peu que vous soyez prêt à écouter, à éprouver des émotions, et que vous vous passiez de jugements.

A mon sens, cet album est le pilier de la discographie du groupe. S'il est un seul album de Magellan à présenter à un profane, c'est celui-là que je fais écouter.

 
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