H.E.A.T.: Welcome To The Future (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

En 2022 H.E.A.T. sortait "Force Majeure" son septième album, qui voyait le retour de Kenny Leckremo - le premier chanteur du groupe - suite au départ surprise du charismatique Eric Grönwall. Sur cette œuvre, le combo était resté fidèle à son style de prédilection : le hard rock mélodique hymnique des années 1980. Son successeur, "Welcome To The Future" suivra-t-il suivre les traces de son prédécesseur et se révéler d'aussi bonne facture ?

H.E.A.T. n’a pas changé. La formation est restée soudée et elle développe sur cette nouvelle prestation ce même hard rock biberonné aux 1980’s. Aux antipodes d’une musique avant-gardiste, et bien loin de ce qu’annonce son titre, ce "Welcome To The Future" doté d’un artwork particulièrement laid, affiche sans pudeur une nostalgie de tous les instants. Pour apprécier l’objet, il conviendra de faire fi du caractère particulièrement sucré des mélodies, et de cette impression de "déjà entendu". A contrario, il sera nécessaire d’apprécier l’omniprésence des synthés et les chorus bigger than life. Tout autant catchy et enjôleur dans ses intentions que son prédécesseur, ce disque s’avère moins solide, les guitares prenant rarement le pouvoir.

Les deux premiers tiers de l’album tiennent leur rang ou s'en approchent. 'Run To You' génère un engouement immédiat, ses who ho ho le rapprochant des productions d’Eclipse. 'The End' est quant à lui pleinement festif, rappelant le 'Runaway' de Bon Jovi avec son thème référentiel aux claviers. 'Disaster' démarre à la Beast In Black avant de marcher sur les traces de Dynazty, notamment par le phrasé et les intonations de Leckremo. Ce dernier la joue également Joey Tempest sur un 'Rock Bottom' de ce fait fort Européen. En ce qui concerne 'Children Of The Storm', d’aucuns lui reconnaîtront le mérite d’insuffler joie et bonne humeur, alors que d’autres trouveront que les sons "boîte à rythme" de la batterie ne dépareilleraient pas sur un dancefloor.

Le dernier tiers de l’œuvre s’avère malheureusement bien moins attrayant. Mélodiquement peu convaincants et conceptuellement trop basiques, 'Paradise Lost' sonne comme un Avantasia du pauvre, et 'Tear It Down (R.N.R.R.)', coincé entre un départ à la Black Sabbath et une suite virant à Accept, nous laisse en rade question satisfaction. A l’instar d’un 'We Will Not Forget' ressemblant à un titre délaissé par Dynazty, ces morceaux semblent juste destinés à boucher les trous.

Ainsi, ce "Welcome To The Future" s’avère un opus d’un niveau simplement correct. Trahi par une tendance trop marquée à vénérer l’esprit old school et par sa dernière partie peu marquante, il déçoit comparé à ses aînés. Rejetant toute once d’originalité, il en devient même parfois caricatural. Une fois n’est pas coutume, H.E.A.T. vient de commettre son premier (presque) faux-pas.

H.E.A.T.

WELCOME TO THE FUTURE

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