SOLSTICE: Clann (ROCK PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Resté dans l'ombre de nombreuses années, bien qu'adoubé par un certain Steven Wilson, Solstice évolue désormais en pleine lumière depuis la parution de "Sia" en 2020, soit 35 années après la création du groupe par Andy Glass. Succès confirmé un peu plus tard par le splendide "Light Up", deuxième joyau de la trilogie qui se conclut en cette année 2025 avec "Clann", pour lequel la formation s'est enrichie de la participation d'Ebony Buckle, vue et entendue entre autres avec Lifesigns ou encore Dave Bainbridge.

L'album s'ouvre avec 'Firefly' qui attaque avec un gros riff de clavier, avant de mettre en place une rythmique syncopée soutenue par une basse mélodique sur laquelle le chant féminin à deux voire trois voix distille une mélodie pas forcément simple d'accroche. La deuxième partie, plus calme, offre des dialogues entre les instruments, le violon de Jessy Newman tenant le premier rôle au côté de la guitare de son partenaire. 'Life' reprend peu ou prou les mêmes ingrédients avec une basse limite funky et un gros solo de guitare final, dans une ambiance que l'on sent fortement tournée vers la scène. Impression confirmée ensuite par 'Plank' où la présence de cuivres vient enfoncer le clou de cette orientation funk chaloupée et très dansante.

Comme à leur accoutumée, les instrumentistes se révèlent de très haut niveau, notamment dans la tenue rythmique tout sauf évidente des différents titres dont la construction loin d'être simpliste offre de nombreuses subtilités, rendant nécessaire plusieurs écoutes successives.

Titre le plus long de l'album, 'Twin Peaks' profite de sa durée pour dérouler une première partie acoustique montant lentement en puissance avant de déboucher sur un chorus plein de puissance. Celui-ci se dénoue ensuite curieusement sur une longue partie ambiante portée un gimmick répétitif de claviers façon Jean-Michel Jarre, hommage vraisemblable à la série restée dans la mémoire collective, avant de s'achever par un nouveau chorus magnifique ponctué une dernière fois par cette ritournelle.

Et pour ceux qui ne connaîtraient pas les travaux antérieurs de Solstice, le groupe a eu la bonne idée (avant une autre qui est de rééditer ses premiers albums) de nous proposer une nouvelle version de 'Earthsong', originalement publié en 1984 sur "Silent Dance" leur premier album, manière de terminer en beauté une nouvelle galette passionnante.

Calibré pour la scène, "Clann" clôt en beauté cette trilogie de pépites folk-prog, en allant bien au-delà de cette simple étiquette, positionnant encore un peu plus Solstice dans le haut du panier des formations à suivre de près.

SOLSTICE

CLANN

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ROCK PROGRESSIF