Avec un début de carrière parfait, Sinsaenum prenait le chemin d’une grande aventure. Mais les aléas de la vie sont passés par là, il y a eu la pandémie puis la disparition de Joey Jordison. Chacun des membres est parti de son côté laissant le groupe en sommeil. Six ans plus tard, Frédéric Leclercq et ses compères sont de retour. André Joyzi, technicien batterie de Joey Jordison, a repris les fûts et la famille Sinsaenum est à nouveau réunie.
Elle donne naissance à "In Devastation" qui s’ouvre avec le titre du même nom, énorme tarte de black death. Le rythme est énorme, le growl dévastateur et niveau riff et soli, Fred et Stéphane épatent par leur vitesse et leur force mélodique au milieu de la furie. Après cette carte de visite en forme d’effet cathartique, le disque colle souvent au mur. ‘Cede To Thunder’, ‘Spritual Lies’, ‘Destroyer’, ‘Buried Alive’ et ‘Over The Red Wall’ sont des claques aiguisées dangereuses sonnant comme un parfait mélange entre Vader, Deicide et Nile.
‘Shades Of Black’ possède le côté dévastateur de ses devancières avec un côté épique certain. Il a des allures d’hymne taillé pour la scène avec un côté death mélodique suédois prenant. ‘Obsolete And Broken’ mixe l’idée furieuse à un côté plus mélodique porté par du chant clair, amenant un côté mélancolique proche d’un son rock américain. ‘Last Goodbye’ enfonce le clou et clôture la trilogie. Le titre met l’idée mélodique en avant avec un chant proche d’Alice In Chains dans un dialogue entre furie death et mélancolie sombre à fleur de peau.
Avec "In Devastation", Sinsaenum signe un retour aux affaires brillant. Il bouscule toujours aussi efficacement son monde avec un black death dévastateur. En même temps, il amène à sa furie une mélancolie, une tristesse à fleur de peau très prenante. Il rend en tout cas le plus bel hommage possible à Joey Jordison.