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ARTISTE:
LANDMVRKS
(FRANCE)
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TITRE:
THE DARKEST PLACE I’VE EVER BEEN
(2025)
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LABEL:
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GENRE:
METALCORE
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TAGS:
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"Donnant l'impression d’écouter un Linkin Park contemporain, réinventé à travers le prisme du hardcore marseillais, "The Darkest Place I’ve Ever Been" est un disque imparfait mais vibrant qui préfère l’authenticité aux formules toutes faites."
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3/5
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Avec "The Darkest Place I’ve Ever Been", Landmvrks franchit un cap : celui d’un groupe qui ne cherche plus seulement à faire bouger les foules mais à mettre sa douleur en musique. Conçu dans une période marquée par la souffrance, l’album raconte une chute intérieure, une lutte avec soi-même puis une tentative de rédemption. Il n’est pas présenté comme un concept-album, mais son enchaînement et ses contrastes donnent une réelle impression de narration émotionnelle.
Depuis la parution de "Hollow" en 2016, Landmvrks a conquis une place unique sur la scène européenne, avec notamment Florent Salfati qui s’impose comme l’un des frontmen les plus polyvalents de la scène metal, alternant screams, growls abyssaux et envolées mélodiques. A cet égard, plusieurs parties vocales en français ont été gardées volontairement "brutes", sans corrections excessives pour conserver l’authenticité et la fragilité des prises.
L’envie d’oser et se mettre en danger sont palpables : les Marseillais intègrent plus de français dans leurs textes, tentent des flows rappés et alternent brutalité et fragilité. Là où leurs précédents albums restaient ancrés dans un metalcore pur et dur, celui-ci prend des chemins inattendus : morceaux très courts (‘Sombre 16’), séquences atmosphériques, outro au piano (‘Funeral’).
Dès le premier titre éponyme, le décor est planté avec un riff syncopé et une batterie chirurgicale. Le morceau sonne comme un manifeste : Landmvrks n’a plus rien d’un outsider. On retrouve l’énergie d’Architects dans la tension des couplets et une écriture de refrain taillée pour les grandes scènes. Plus loin, ‘Sombre 16’ surprend par sa brutalité hybride. Ici, Florent Salfati délaisse le scream pour un flow rapide en français, soutenu par une rythmique syncopée. On pense à Fever 333 ou même à la veine rapcore des années 2000 mais avec une patte résolument française. Le titre est court, nerveux et son texte en fait l’un des plus marquants du disque. Il divise forcément mais prouve que Landmvrks ne craint plus de casser ses propres codes.
À l'inverse, ‘Requiem’ représente la face la plus lourde de l’album. Landmvrks se rapproche du deathcore : growls profonds, riffs en palm mute écrasants, batterie martelée. Le morceau évoque la puissance de Gojira dans sa densité sonore, mais sans perdre l’efficacité metalcore. C’est un sommet cathartique : le groupe y condense toute sa rage et son désespoir. Enfin, on ne pourra sous silence ‘A Line in the Dust’ dans lequel apparaît Mat Welsh de While She Sleeps sachant que le choix de ce featuring n’est pas anodin : c’est une manière d’annoncer leur intégration dans la “famille” metalcore internationale.
En dehors de ces moments phares, l’album impressionne par son équilibre. On passe de la fureur hardcore à des instants suspendus (‘Funeral’ au piano, en clôture), comme si le groupe cherchait à cartographier toutes les nuances de la douleur et de la révolte. L’écriture est plus intime que jamais et le fait que Florent Salfati ait écrit ce disque en partie comme un journal intime à un moment de profond malaise personnel n'y est pas étranger. Le titre lui-même, ‘The Darkest Place I’ve Ever Been’ en est une confession directe.
Enfin, le mixage, confié à Algroove Studio, met en valeur la richesse des textures : riffs tranchants, basse massive, batterie ciselée. On note aussi une influence croissante du nu-metal et de Linkin Park dans certains refrains chantés, preuve que Landmvrks cherche à fédérer au-delà du public core pur et dur.
Avec "The Darkest Place I’ve Ever Been", Landmvrks signe sans doute son disque le plus abouti. Plus sombre que "Lost in the Waves", plus ambitieux que "Fantasy", il combine rage brute et recherche d’identité. Un album qui devrait asseoir leur place dans la cour des grands du metalcore mondial.
Plus d'information sur
http://www.landmvrks.com/
LISTE DES PISTES:
01. The Darkest Place I've Ever Been 02. Creature 03. A Line In The Dust 04. Blood Red 05. Sulfur 06. Sombre 16 07. The Great Unknown 08. La Valse Du Temps 09. Deep Inferno 10. Requiem 11. Funeral
FORMATION:
Florent Salfati: Chant Kevin D'agostino: Batterie Nicolas Exposito: Guitares Paul Cordebard: Guitares Rudy Purkart: Basse
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STAFF:
3/5 (3 avis)
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