ARTISTE:

PORCUPINE TREE

(ROYAUME UNI)
TITRE:

THE INCIDENT

(2009)
LABEL:

ROADRUNNER RECORDS

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
"Faisant preuve d’une magnifique constance de conception, Porcupine Tree nous livre dans ce "The Incident" un condensé de Heavy Rock atmosphérique aux ambiances ciselées et aux riffs incisifs."
ABADDON (24.09.2009)  
4/5
(3) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Quoi de neuf chez Porcupine Tree ? A cette question, les détracteurs du groupe répondent, avec un geste tranchant et définitif de la main : rien ! Les aficionados, quant à eux, argueront que le combo anglais poursuit son exploration du progressif atmosphérique, en épurant le style tout en conservant les contrastes qui sont une des marques de fabrique de l’Arbre Au Porc-épic.

Il est peu probable que The Incident, leur dernière production, change quoique ce soit dans les positions des pro- et des anti-PT. En effet, faisant preuve d’une magnifique constance de conception, Steven Wilson nous livre ici un condensé de son savoir-faire, toujours épaulé par les mêmes musiciens, le discret mais indispensable Richard Barbieri aux claviers, Colin Edwin et sa basse inspirée et bien sûr l’immense Gavin Harrison, toujours aussi impressionnant dans son génie à utiliser sa batterie non seulement comme outil de percussion, mais bien comme un ensemble d’instruments à part entière.

Le credo de ces musiciens exceptionnels semble bien être de mettre leur talent au service d’une musique plus atmosphérique que jamais. Et c’est bien là que se vit l’album : l’auditeur apprécie-t-il ce type de musique ou non ? L’atmosphérique peut se définir comme un genre qui mettra la composition au service des ambiances (“atmosphères”), plutôt que de délivrer des développements purement harmoniques (variations mélodiques, rythmiques ou harmoniques). En ce sens, le style vise dans ses formes les plus abouties à faire preuve d’une économie de moyens qui va réussir à installer une ambiance le plus efficacement possible. Certains groupes comme Ayreon, par exemple, utilisent des éléments atmosphériques pour enrichir leur musique (les bruits “spatiaux” sont légion dans les compositions d’Arjen Lucassen), mais ils ne sont qu’un élément au service d’un ensemble plus vaste (le plus souvent un space opéra chez Ayreon). Avec Porcupine Tree, nous approchons de l’essence du style atmosphérique, la sobriété d’interprétation et de composition étant tendue vers l’obtention d’un climat précis. Le morceau d’ouverture Occam’s Razor représente en ce sens une parfaite illustration d’un titre typiquement atmo.

La marque de fabrique de PT est de plaquer sur ces ambiances ciselées des riffs tendus, incisifs, précis, qui contrastent et mettent encore le propos en relief. Pour que le procédé soit efficace, la production se doit d’être infaillible, et en ce domaine, Steven Wilson n’a plus rien a prouver : le disque bénéficie de sa patte inimitable qui en fait un des meilleurs (sinon le meilleur) au monde. Chacun des éléments apportés par les musiciens est ainsi superbement mis en valeur, et notamment le travail des percussions (écoutez la fin d’Octane Twisted ou l’intro de Drawing The Line). Comme à son habitude, Steven montre aussi qu’il sait superbement utiliser les choeurs (Kneel and Disconnect) et construire des morceaux dans la plus belle veine du Prog : Time Flies, en plus de dix minutes, ou Octane Twisted, en moins de cinq, en sont de remarquables exemples.

Et pour rajouter de la cohésion dans l’ensemble, Steven a pris soin de lier les titres du premier CD en enchaînant les morceaux (remarquable liaison entre Great Expectations et Kneel and Disconnect, ou entre The Seance et Circle of Manias) et en utilisant des rappels de thème Occam’s Razor - Degree Zero of Liberty ou The Seance - Blind House. Ce premier CD réussit donc une synthèse remarquable de la musique selon Porcupine Tree, et nous pouvons lui pardonner quelques facilités comme le refrain redondant de Drawing the Line ou le manque de consistance du morceau-titre.

Il apparaît donc d’autant plus regrettable que le second CD soit tant éloigné, dans l’esprit et le niveau, du premier. Leur seul point commun est probablement leur simultanéité d’enregistrement... Ces quatre titres ne sont pas foncièrement mauvais, mais bien oubliables et différents dans l’esprit : il est difficile de comprendre leur présence à coté de l’ensemble remarquable du premier disque !

A l’écoute de "The Incident", les “anti-” trouveront encore et toujours que l’atmosphérique repose sur des compositions plutôt faciles, usant des répétitions, et s’encombrant de riffs assommants. Les “pro-”, quant à eux, se jetteront sur ce modèle que Porcupine Tree peaufine depuis des années et a amené à un niveau tout à fait remarquable. La petite fausse note du deuxième album le prive cependant de la note maximale !


Plus d'information sur https://porcupinetree.com/





LISTE DES PISTES:
101. Occam's Razor - 1:58
102. The Blind House - 5:47
103. Great Expectations - 1:26
104. Kneel And Disconnect - 2:03
105. Drawing The Line - 4:43
106. The Incident - 5:20
107. Your Unpleasant Family - 1:48
108. The Yellow Windows Of The Evening Train - 2:00
109. Time Flies - 11:40
110. Degree Zero Of Liberty - 1:45
111. Octane Twisted - 5:03
112. The Seance - 2:39
113. Circle Of Manias - 2:18
114. I Drive The Hearse - 6:44
201. Flicker -3:42
202. Bonnie The Cat - 5:45
203. Black Dahlia - 3:40
204. Remember Me Lover - 07:34

FORMATION:
Colin Edwin: Basse
Gavin Harrison: Batterie
Richard Barbieri: Claviers
Steven Wilson: Chant / Guitares / Claviers
   
(3) AVIS DES LECTEURS    
TOPPROG
10/10/2009
360
  0 1  
5/5
Dès le début très "Beethovenien" de "Occam's razor" (on ne peut s'empêcher de penser à l'ouverture de la 3ème ou 5ème symphonie) on se dit que ça va être grandiose...... et ça l'est, jusquà la dernière note du très serein "I drive the hearse" on a du très grand Porcupine Tree. Encore une fois, car personnellement je ne vois qu'une belle continuité dans la qualité depuis "Stupid Dream", sans aucune faute de goût. Après "Fear of the blank planet" on pouvait peut-être craindre une dérive "metal" tant Steven Wilson est admiratif de groupes (excellents) comme Opeth ou Riverside. Il n'en est rien et il semble que cet aspect (d'ailleurs inhérent au groupe depuis le début des années 2000)soit moins présent malgré quelques riffs lourds bien placés mais toujours avec ce son particulier (chorus+octaver?). Le premier cd, "The incident" est un épique de 55 minutes au cours duquel les morceaux s'enchainent admirablement bien et on a plutôt l'impression qu'une grande place est laissée à la guitare acoustique (rythmique et arpèges). Bien sûr on a parfois l'impression de "déja entendu" mais n'est ce pas la signature sonore des grands groupes? Et je pense que PT fait partie des groupes qui marqueront l'histoire du prog déja par l'influence qu'ils exercent sur certains groupes plus jeunes (ex: Oceansize). Steven Wilson n'a d'ailleurs pas peur de qualifier sa musique de prog (mot qui donne encore des boutons à certains critiques sectaires depuis les 70's qui ne peuvent pas accepter que l'être humain peut aimer à la fois AC/DC, Yes,MOzart et The Clash!).
PT nous propose un prog mâtiné de rock (so) British et de metal, avec des influences revendiquées et bien présentes ici (Pink Floyd, King Crimson, The Beatles, led Zeppelin; on peut trouver pire!).
L'autre bonne surprise est que SW nous rappelle l'excellent guitariste qu'il est en nous prodiguant quelques solos dans son style singulier (un mélange de Gilmour, Hackett, Fripp, Belew) et peut-être même son meilleur solo dans la partie centrale de "Time Flies" (qui aurait pu s'en arrêter là d'ailleurs tant la reprise est inutile, seule restriction que je ferais pour ce disque). L'humeur générale est bien sûr toujours à l'extrême mélancolie.
Le second cd de 4 titres peut paraitre fade si on l'écoute à la suite de "The incident" mais après la seconde écoute on s'aperçoit qu'on a encore 4 petites perles du PT (je les écoute à la suite de Nil Reccurring, ça fait une bonne tranche de 50 minutes de PT!). Porcupine Tree c'est aussi cela: le charme n'opère pas tout de suite et il faut plusieurs écoutes pour découvrir toutes les subtilités mélodiques et rythmiques d'une musique qui ne tombe jamais dans la facilité, qui n'affiche aucune intention commerciale.
Du grand art... et vivement de voir ce que cela va donner en concert!
(PS audiophile : depuis FOTBP il me semble que le mixage néglige un peu le registre grave, c'est très sensible sur la grosse caisse, les toms graves et la basse, ce qui donne un résultat un peu plus froid).

HYDRAGON
06/10/2009
85
  0 0  
3/5
Moins bon que les précédents mais néanmoins un album de choix.
"The incident" est un album audacieux comportant une suite de 55 minutes avec en apothéose le morceau "Time flies" dommage que la fin de cette suite soit un peu bâclée.
Le deuxième CD est merveilleux notamment avec les titres "Flicker" et "Black Dahlia".
C'est la suite de "Insurgentes" de Steve Wilson, il contient les mêmes ingrédients avec un cran en dessous au niveau de l'inspiration.

NUNO777
24/09/2009
  0 1  
4/5
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans The Incident, plus qu’avec Fear of A Blank Planet. La découpe de l’album le rend tout d’abord assez opaque avec des riffs qui brillent plus que d’autres. Mais après une dizaine d’écoutes, The Incident révèle beaucoup de choses très positives. A la croisée des débuts avec un fort côté atmosphérique et la facette épique des deux derniers albums grâce au concept, cet album est la synthèse de Porcupine Tree. Il y a fort à parier que cet album fera son effet pendant longtemps à cause de sa difficulté à rentrer dedans. Harrison est moins démonstratif car l’appétence métal est moins précise mais sa patte fait toujours de lui le meilleur batteur actuel de rock (à mon goût bien sûr). En bref, The Incident est un grand album de PT qui ne fait pas de consensus pour essayer de plaire aux négateurs de ce groupe et c’est tant mieux.
Note 8.5/10

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