ARTISTE:

DEEP PURPLE

(ROYAUME UNI)
TITRE:

RAPTURE OF THE DEEP

(2005)
LABEL:

EDEL

GENRE:

HARD ROCK MELODIQUE

TAGS:
Guitar-Hero, Old School
""
MR.BLUE (03.03.2010)  
4/5
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Voilà sans doute le plus abouti des albums de Deep Purple avec Steve Morse. "Rapture Of The Deep", au titre et à l’artwork questionnant, peut sans le moindre doute prétendre à figurer dans le trio de tête depuis la reformation de 1984, rien que ça ! Avec cet album, Purple voit de nouveau les choses en grand et rend une copie passionnante. Don Airey amène de-ci de-là des sons qui lui sont propres et qui apportent de nouveau une couleur particulière au groupe, Morse est dans une forme éblouissante et les vétérans du pourpre ont décidé de se remonter les manches pour offrir aux fans un album digne de la fabrique Deep Purple. Insérez le CD dans votre platine, et vous vous rendrez vite compte qu’il vous tiendra attentif de bout en bout.

L’intro parle d’elle-même : un Hammond grinçant et crachouillant des sons comme à l’époque de "Speed King", une mélodie qui s’invite puis la superbe rythmique de Paice qui balance un des meilleurs mid-tempo de ces dernières années. Gillan y alterne le chant et le parlé et le riff de Morse vient nous titiller les oreilles. Le refrain, garni de chœurs discrets, est mémorable. Sur le pont musical, Gillan joue sur les gammes pour un résultat assez psychédélique (il semble avoir enfin lâché prise sur certaines notes qu’il ne pouvait plus atteindre). Avec "Money Talks", le Grand Deep Purple est de retour.
« Girls Like That », sans doute le titre le plus moyen (quelle drôle de place !) débute par une mélodie de guitare très aérée et californienne mais l’orgue d’Airey remet vite le cadre en place et tient à lui seul tout le titre : Un morceau léger et calibré classique rock. Très vite, "Wrong Man" redonne le ton du début. Il possède Le riff Purple par excellence mais sans le côté redondant : Refrain enlevé entêtant et gros riff, tout ce qu’on aime. Gillan fait ses vocalises et Morse joue avec une certaine virtuosité qui nous donne envie de se repasser le solo, pour le plaisir.

Le titre éponyme est la pièce épique, le pavé de l’album, de la trempe d’un "Perfect Strangers", si ce n’est que le groupe n’est plus aussi médiatisé qu’à l’époque et donc que le titre ne fera pas tant de bruit. Bon, c’est vrai, depuis quelques années, Gillan abuse dans certaines chansons des « alright » mais s’il ne faut en garder qu’une, c’est bien celle-ci : riff arabisant renforcé par des vocalises, couplets en acier trempé, soli mémorables et rythmique pas si évidente que ça : Enorme !
Au rayon des réussites, ajoutons avec "Clearly Quit Absurd" une ballade enfin réussie, la première efficace depuis "Sometimes I Feel Like Screaming". Le chant poignant et intimiste de Gillan et la mélodie cristalline de Morse (qui se fait ici très discret) y sont pour beaucoup. Et puis surtout, elle prend le temps de se dérouler. Comme "When A Blind Man Cries", on essaye de la retenir pour ne pas qu’elle se termine, et c’est bon signe. Heureusement, le solo de clavier inattendu rend le final impeccable.

La valse continue et le groove se fait maître et roi sur des "Don’t Let Go" et "Back To Back" d’une belle maturité (les très bons soli de clavier spatial à la Rainbow du dernier),alors que "Kiss Tomorrow Goodbye", qui signe la consécration de Paice, est un autre brûlot rock groovy qui possède un feeling à la "Lazy". Il faut dire qu’une rythmique comme celle-ci n’existe plus nulle part ailleurs ! La paire Glover/Paice est déjà dans la légende et prouve sur tout cet album que son touché est unique.
Et quand c’est fini, c’est pas fini ! Purple nous cloue au sol et enchaîne les uppercuts : "MTV", provocateur et effronté remet en place une certaine chaîne de TV que nous ne citerons pas. Chœurs, riff, ambiance jam rock assez légère mais assumée, tout y est. Les soli, une fois de plus inspirés, se déroulent sur un tapis de percussions et abondent dans cette pièce vraiment acide. "Junkyard Blues" est imparable avec ses guitare et grand piano à la "Rat Bat Blues".
Le groupe nous achève avec le faux calme "Before Time Began" assez riche et qui demande à être apprivoisé, dans lequel se retrouve toute la profondeur du pourpre.

Au final : Quelle grande leçon de rock ! Chacun des musiciens, ici exceptionnel, semble vouloir porter à son apogée le moindre riff, break, solo, mélodie, comme un jeune groupe qui veut s’imposer et prouver de quoi il est capable, comme ils ont pu le faire en 1970. Le plus incroyable dans tout cela, c’est que loin des projecteurs de la presse internationale depuis plusieurs années, cet album reste encore à ce jour bien trop méconnu. Mais le groupe semble n’en avoir cure et continue de sillonner les routes comme jamais (Morse à déjà donné bien plus de concerts avec Purple que Blackmore, c’est dire !), offrant à son public fidèle des moments rares et d’un genre unique, en voie d’extinction.


Plus d'information sur http://www.deeppurple.com/





LISTE DES PISTES:
01. Money Talks - 05:32
02. Wrong Man - 04:02
03. Girls Like That - 04:53
04. Rapture Of The Deep - 05:55
05. Clearly Quite Absurd - 05:25
06. Don't Let Go - 04:33
07. Back To Back - 04:04
08. Kiss Tomorrow Goodbye - 04:19
09. Mtv - 04:56
10. Junkyard Blues - 05:33
11. Before Time Began - 06:31

FORMATION:
Don Airey: Claviers
Ian Gillan: Chant
Ian Paice: Batterie
Roger Glover: Basse
Steve Morse: Guitares
   
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